jeudi 10 septembre 2009
du Pla de Cady au Canigou
Je me demande s'il existe un adjectif adapté, susceptible d'exprimer mon ressenti au sujet de mon pays. Pas sûr! Toujours est-il que cette interrogation traduit parfaitement mon état d'âme.
Ce weekend, avec Daniel, ses enfants, mon petit frère Thierry et son copain Christian, nous décidons de bivouaquer au Pla du Cady proche de Mariailles. Le refuge que nous atteignons depuis la piste née au col de Jou à Casteil, nous conduit tout près du refuge où nous abandonnons la piste. Le parking forestier accueille nos véhicules et nous poursuivons en utilisant le GR10. Deux heures plus tard, nous quittons le GR, après avoir franchi tant bien que mal le Cady, pour suivre le balisage jaune, en direction du pic du Canigou. Enfin, au détour d'un virage, la cabane Arago apparaît. Nous sommes fatigués et l'obscurité petit à petit nous enveloppe. Le choix d'un emplacement établi,nous installons notre matériel afin de nous restaurer et de bivouaquer pour la nuit. La fin de l'été nous est rappelée par une fraîcheur que notre immobilisme accroît. Bon, cela n'est pas très grave. Immédiatement la chasse aux branches sèches s'organise et bien vite nous allumons un feu réparateur, agréable à nos corps et nos esprits. Au-dessus de nos têtes, la voûte étoilée et la lune incandescente accompagnent nos rêves et nos pensées. Las, le matin survient et nous nous hâtons de reprendre le sentier. Le pla du Cady que nous parcourons éprouve d'emblée nos organismes et use nos résistances mais le souffle court nous persistons. Le pic omniprésent se rapproche. Heureusement les prétextes au repos sont nombreux et parfois doublement justifiés. La rencontre avec un groupe d'isards en est la parfaite illustration. Malgré tous ces arrêts, notre progression se poursuit et c'est à travers un paysage minéral que nous atteignons la cheminée (brèche d'accès au sommet). Ultime difficulté avant le terme de notre randonnée, celle-ci fait appel à notre concentration et nous impose la plus grande prudence. Ce passage délicat est malgré tout franchi et nous faisons irruption au sommet tant désiré. Nous prenons place sur cette petite surface et sommes abasourdis par le spectacle proposé. Une sensation de domination et d'admiration nous envahit. Le temps s'arrête et nous degustons de toute nos forces ces instants magiques. Cependant, toute bonne chose a son épilogue et c'est avec les pires difficultés que nous sortons de cette torpeur qui nous etreint pour repartir à la rencontre de la réalité quelques heures plus tard.
Merci à cette nature de nous offrir ces cadeaux. Je souhaite que vous aussi puissiez à un moment ou à un autre en profiter...
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